psycho oblige...
émission "complément d'enquête" sur le thème:
Punir ou guérir : que faire des fous dangereux ?
Psychose maniaco-dépressive, paranoïa, schizophrénie… En France, ces troubles psychiatriques toucheraient au moins 600 000 personnes… Le plus souvent, ces malades font peur car leur suivi médical est difficile. Les hôpitaux psychiatriques n’ont pas les moyens de tous les hospitaliser. Et comment ces établissements traitent-ils les pathologies les plus lourdes ? La psychiatrie peut-elle tout guérir ? Camisole chimique ou électrochoc ? Et quand ces malades deviennent des agresseurs, quelle solution après leur mise à l’écart ? Enfermement dans un "hôpital fermé", comme le préconise Nicolas Sarkozy ? Ou bien remise en liberté mais avec obligation de soins, comme l’exigent déjà plusieurs lois sur la récidive et le suivi judiciaire ?Aujourd’hui, de nombreux juges, médecins, experts se demandent si ces lois sont vraiment efficaces et s’ils ont les moyens de les appliquer.
Complément d’enquête au cœur du grand malaise de la psychiatrie, au plus près de ces malades qui dérangent.
Reportages
Ces fous qu’on libère
Elsa Margout et Annie Triboire
Dans les prisons françaises, un détenu sur deux souffre de troubles psychiatriques. Qui les soigne en milieu carcéral ? Que deviennent-ils quand ils sortent de prison ? En échange d’une promesse de traitement, beaucoup sont libérés avant la fin de leur peine. Pourquoi une fois dehors, la plupart refuse de se soigner ? Juges, experts et médecins témoignent de leur désarroi.
Hôpital psychiatrique, la grande déprime
Yann Fronty et Lionel Langlade
Le plus grand hôpital psychiatrique de France se trouve en Picardie, à Clermont-de-l’Oise. Derrière les murs de l’ancien asile, on soigne aujourd’hui tous ces malades dont personne ne veut : schizophrènes, grands dépressifs, alcooliques ou vieillards séniles. Des urgences aux cellules d’isolement, entre soins et enfermement, comment vivent nos fous ? Comment les soigne-t-on ?
J’ai adopté un fou
Yvan Martinet et Régis Mathé
En France, des familles d’accueil hébergent des malades mentaux. Depuis un siècle, dans le petit village d’Ainay-le-Château, en Auvergne, près de 200 volontaires s’occupent de malades psychiatriques. Une lourde responsabilité indemnisée 1100 € par patient. Comment vit-on avec un fou à la maison ? Qui accepte et pourquoi ? Cette expérience est-elle efficace ?